Privées de refuge

Le sort des femmes sans-abris de Saint-Pétersbourg et de Moscou est encore plus désespéré que celui des hommes.
A l’heure actuelle, il n’existe aucun lieu susceptible d’accueillir ces oubliées de l’administration.

Le 9 juin 2009 déjà, Nochlechka organisait une manifestation intitulée « Mesdames faites la queue », une action afin de sensibiliser la population à l’iniquité réservée aux femmes sans-papiers sans-abris, à leurs enfants aussi.
A l’époque, une lettre fut adressée à Valentina Ivanovna Matvienko, gouverneure de Saint-Pétersbourg, afin qu’un amendement soit adopté favorisant la création d’un centre d’accueil pour les femmes.
La requête fut examinée par les autorités de la ville, et plus précisément par le Comité de la Politique Sociale qui répondit que, pour l’instant, il n’envisageait pas de créer un centre pour les femmes sans-abris.
Depuis rien n’a changé.

Femmes fantômes
Un vieux cliché veut que ce ne soient que les hommes qui se retrouvent à la rue.
Incroyable, mais cette image d’Epinal correspond aux mesures sociales prises par la ville de Saint-Pétersbourg depuis plus d’une décennie.
Rien n’est prévu pour héberger les femmes, leur venir en aide.
Et pourtant, dans cette ville, on compte pour le moins 11’400 femmes survivantes dans la rue, 19 % des sans-abris.
Un nombre en constante augmentation vu le Corona et la crise économique engendrée.

Actuellement, pour une femme sans-papiers sans-logis, la possibilité de trouver, via l’administration, un asile temporaire ou un toit pour une nuit, frôle le zéro absolu.
Seules les diverses structures mises en place par Nochlechka leur en offrent un.

Situation dramatique pour les familles sans-papiers
La réalité est encore plus angoissante pour les familles déshéritées. (Lire le quotidien de Natalya).
Et n’oublions pas : en plus de ne pas avoir de toit, les familles sans-abri ne reçoivent aucune allocation familiale et sont privés de tous les soins médicaux gratuits.

Soutenez Nochlechka vous sauvez des vies.