On ferme

D’une précision toute helvétique, la fermeture d’une des deux tentes de la survie a eu lieu le 31 mars dernier. Peu importe que la veille encore il neigeait, que le besoin d’abriter les sans-papiers sans-abris étaient encore une nécessité absolue. Pour l’administration Frounzenskij aucune exception humanitaire n’était envisageable.

Grâce à vous
Du 1er Novembre 2016 à ce 31 mars 2017, lors de cet hiver interminable, 358 personnes ont trouvé un abri chauffé, de la nourriture et des soins de premières urgences.
Tout au long de ces mois votre généreux soutien a permis de sauver de très nombreuses vies, soyez-en vivement remerciés.

Petit miracle
L’autre tente, située dans le district de Kalininskij, continuera jusqu’au 21 avril.
C’est une première nous dit enthousiasme Andreï Chapaev responsable des Tentes. En dix ans d’existence de ce programme de survie jamais une administration avait accepté de prolonger le délai.
Comme quoi d’un district à l’autre les réalités s’opposent à l’image des fonctionnaires qui les président ajoute Andreï.
Soulignons tout de même que cettedécisions fut prise suite à une manifestation des sans-abris protestant de se retrouver ainsi à la rue et au froid.

Un futur moins hasardeux ?
Dans le même temps soufflant le froid et le chaud et face aux protestations de Nochlechka, les fonctionnaires du quartier de Frounzenskij proposent de louer un terrain à l’année. Ainsi il n’y aurait plus de problème de calendrier concluent-ils un brin cynique.
L’idée a été retenue par Nochlechka tant bien même que c’est un comble que l’ONG doive payer pour un service qui  incombe aux services sociaux de Frounzenskij.

Mais le projet est tentant explique Andreï, nous n’aurons plus à batailler des mois avant l’arrivée des premiers froids pour recevoir l’autorisation éventuelle de planter notre tente. Nous pourrons ainsi proposer une solution stable. Nous aimerions établir un centre chauffé composé de quelques containers. Non seulement il y aurait le dortoir mais aussi 2 douches et des WC adaptés aux personnes handicapées. Et si possible, nous pourrions installer des machines à laver et des séchoirs.

Pour l’instant Nochlezhka va se mettre à la chasse aux multiples autorisations et aussi, bien évidemment, au financement de ce projet.